Apprendre la propreté à un chiot est parfois une source d’angoisse et de découragement. Pour y arriver, il faut être patient, rigoureux et adopter la bonne méthode.
Explications, conseils et erreurs à éviter dans cet article.
La propreté chez le chiot, ce qu’il faut savoir
Inutile d’essayer d’apprendre la propreté a un chiot avant l’âge de deux mois car il est dans l’incapacité physiologique de retenir ses sphincters.
- Un chiot cédé à l’âge légal de 10 semaines a besoin d’uriner en moyenne toutes les deux heures et une demi-heure après avoir pris ses repas.
En effet, sa vessie et son système digestif ne sont pas encore fonctionnels, car ils sont en pleine croissance et en pleine évolution.
- L’acquisition de la propreté chez le chiot est aussi une question de persévérance, car il apprend par observation et répétition. C’est l’un des apprentissages les plus délicats. Selon la race de l’animal, un chiot est totalement propre entre 6 mois et 1 an. Dans le cas contraire, consulter un vétérinaire ou un comportementaliste est nécessaire.
Généralement, les chiens de grande et moyenne taille ont plus de faciliter pour acquérir la propreté.
Les étapes essentielles pour apprendre la propreté à un chiot
1.Réduire l’espace du chiot :
Lorsque les chiots se trouvent avec leur mère (souvent dans une grande panière, un parc ou une caisse), celle-ci mange les excréments de ses chiots pour maintenir l’endroit propre. Celui-ci est donc conditionné dès sa naissance à évoluer dans un nid immaculé, dans lequel il se sent en sécurité et au chaud. Dès que c’est possible, la chienne pousse ses chiots en dehors de leur lieu de couchage pour qu’ils fassent leurs besoins ailleurs. Cet apprentissage reste ancré chez le chiot jusqu’à la fin de sa vie.
En restreignant son espace de vie lors de son arrivée dans son nouveau foyer, le chiot se retiendra autant que possible pour ne pas le souiller comme il le faisait avec sa mère et sa fratrie.
Où créer cet espace ?
- Dans une cage d’intérieur ou un parc.
- Sous un escalier, un garage, une lingerie, une véranda ou toute autre pièce libre en fabriquant un coffrage
- Dans un couloir en utilisant une barrière de bébé.
Il ne s’agit pas de laisser continuellement le chiot dans cet espace réduit, mais plutôt de le considérer comme la chambre de l’animal. Les premières nuits, on peut y déposer un vêtement avec une odeur familière ou une bouillotte qui rappelle au chiot la chaleur de sa mère. Après un temps d’adaptation, il ira s’y reposer avec plaisir et cela tout au long de son existence.
Il faut lui donner ses repas à l’intérieur et disposer des jouets pour rendre le lieu plus attractif. Cet espace restreint n’est pas une punition.
2. Trouver le bon rythme
Pour déterminer le rythme des sorties, il existe une règle très simple pour avoir des repères. On prend l’âge du chiot auquel on ajoute le chiffre 1.
Par exemple, un chiot de 3 mois + 1 = 4. Il a donc besoin de sortir toutes les 4 heures.
- Bien sûr, il est crucial de lui donner ses repas à heure fixe pour réguler son transit.
- L’alimentation doit être de qualité pour éviter les troubles digestifs. Une transition est de rigueur si la marque de croquettes donnée n’est pas la même que celle de l’éleveur.
- Après la dernière sortie du soir, il faut retirer la gamelle d’eau pour que le chiot dorme la vessie vide.
Généralement, les chiens de moyenne et de grande taille ont plus de faciliter pour acquérir la propreté.
3.Associer la sortie hygiénique à quelque chose d’agréable :
L’éducation positive est un outil formidable pour y parvenir.
Comment faire en pratique ?
- Sortir le chien au jardin (ou autre) selon le rythme déterminé. Il faut toujours le conduire au même endroit, car de cette façon il va vite associer le lieu à la pause pipi et non à une partie de jeu ou à une balade. De plus, cet endroit deviendra son lieu d’aisance, ménageant plus tard pelouse et arbustes.
- Répéter « son nom accompagné des mots pipi caca » avec beaucoup de joie et d’entrain. Il doit avoir envie de faire plaisir.
- Dès qu’il a fini de faire ses besoins, donner une friandise en le félicitant très chaleureusement. S’il ne fait pas ses besoins, il ne faut pas y prêter attention, mais simplement recommencer un peu plus tard.
Les erreurs à ne pas commettre pour apprendre la propreté à un chiot.
Crier dessus, lui mettre le nez dans ses excréments ou le frapper.
C’est totalement improductif. Il risque par la suite de manger ses besoins pour cacher ses oublis. De plus, il perd la confiance qu’il a placée en son maître. Garder à l’esprit que le chiot ne contrôle pas sa vessie. Il ne fait pas pipi ou caca par plaisir.
Nettoyer devant lui.
En effet, il pourrait interpréter cela comme un jeu ou une façon d’attirer l’attention. La bonne attitude est de sortir le chiot de la pièce et de nettoyer tranquillement sans s’énerver.
Ne jamais utiliser d’eau de Javel, car son odeur est proche de celle du pH de l’urine du chien. Elle encourage donc celui-ci à venir uriner de nouveau au même endroit.
Le chiot est à réprimander uniquement s’il est pris sur le coup.
On lui dit « non » fermement. On le sort en lui disant « c’est bien » s’il s’accroupit pour finir sa petite affaire. Éventuellement, on le récompense avec une friandise. Et surtout, on nettoie sans être vu.
Entre 7 et 10 mois, les chiots propres connaissent parfois une période de régression. Il faut alors reprendre la méthode sans en vouloir à l’animal. C’est passager, un peu comme une crise d’adolescence.
Auteur : Lydie Dronet responsable de la pension pour chien Tiques et Puces dans le 44 (visite à domicile pour les autres animaux).