Le chiot qui mordille laisse souvent son maître démuni et perplexe, car c’est un comportement désagréable, douloureux et potentiellement dangereux.
Explications et solutions pour y remédier dans cet article.
Pour quelles raisons un chiot mordille ?
Le mordillement chez le chiot est un comportement normal. L’animal ne cherche pas à faire de mal intentionnellement. Cette attitude perdure en général jusqu’à l’âge de 8 mois. Il est cependant indispensable de ne pas l’encourager et d’y mettre un terme pour avoir une relation future sereine et sécurisée.
Une façon d’explorer son environnement :
C’est avec sa gueule que le chiot découvre le monde, joue et passe le temps. Goût, texture, matière. Il a besoin de tout expérimenter comme le fait un jeune enfant en portant des objets à sa bouche.
Une dentition douloureuse :
Lorsque les dents de lait du chiot sont renouvelées par ses dents définitives, il a mal d’où un besoin constant de mordiller.
Le chiot a entre 28 et 32 dents de lait selon sa race. Elles apparaissent entre 3 semaines et 1 mois et demi. Le chien a ses 42 dents définitives vers l’âge de 7 mois.
Une façon de tester ses limites :
Avec sa fratrie.
- Les chiots entament d’interminables parties de jeux, rudes et agitées parfois, pendant lesquelles ils se mordillent à volonté.
- Lorsque les morsures font mal et vont trop loin, le chiot mal mené pousse un cri strident.
- Le chiot qui a mordu comprend alors qu’il a été trop loin et il arrête, contrôlant ainsi la force de sa mâchoire.
Avec une mère qui le guide.
- Lorsque le chiot mordille de façon trop entreprenante, sa mère le remet à sa place en pressant sa gueule contre sa nuque l’obligeant ainsi à prendre une position de soumis.
On comprend mieux pourquoi il est important de ne pas séparer le chiot de sa fratrie et de sa mère avant 8 à 12 semaines. En effet, cela lui laisse le temps d’acquérir tous les apprentissages nécessaires.Pourquoi ne faut-il pas laisser un chiot mordiller ?
C’est au maître de prendre le relais de la mère après l’arrivée du chiot à la maison pour poursuivre son inhibition à la morsure.
- Dans le cas contraire, le chiot va oublier de contrôler la force de sa mâchoire.
- Et lorsqu’il va grandir et prendre de la force, les mordillements deviendront des morsures.
- D’où un danger réel voire une impossibilité de vivre avec lui en toute sécurité. En particulier, s’il y a des enfants dans le foyer.
- De plus, le chiot pourrait prendre l’habitude de répondre à chaque frustration ou excitation par un mordillement ou une morsure. Il faut absolument lui enseigner les limites à ne pas dépasser.
La force de la mâchoire d’un chien de taille moyenne est de 120 kg/cm2.
Mon chiot mordille, que faire ?
Devenir son guide pour continuer et compléter l’apprentissage de l’inhibition à la morsure. Le chiot vient de quitter sa mère et sa fratrie par conséquent, c’est à sa nouvelle famille de lui donner les bons repères.
En adoptant les bons réflexes :
- Ne jamais repousser le chiot lorsqu’il mordille car il pourrait l’interpréter comme un encouragement à recommencer et comme un appel au jeu comme c’était le cas avec ses frères et sœurs. Il faut lui tourner le dos et l’ignorer.
- S’il insiste et que les mordillements sont douloureux, il faut pousser un cri pour lui faire comprendre qu’il a été trop loin. On peut aussi lui faire adopter la posture de soumission comme le faisait sa mère.
En utilisant l’éducation positive :
Réaliser des exercices courts et répétés en utilisant l’éducation positive aide à faire comprendre au chiot qu’il ne doit pas mordiller.
- On peut par exemple faire sentir sa main au chiot. S’il tente de la mordiller, il faut lui dire « non » fermement en lui fermant la gueule.
S’il obéit, on lui offre une friandise et on le félicite. Dans le cas contraire, on ignore l’échec et on recommence l’exercice plus tard.
En faisant diversion :
- Il arrive que le chiot soit excité et peu réceptif à l’éducation positive. Dans ce cas, on fait diversion en le dirigeant vers des jouets comme une corde ou un bâtonnet à mâcher.
Si les mordillements ne passent pas à l’âge adulte, il faut consulter un professionnel (vétérinaire ou comportementaliste). Ce comportement peut cacher une anxiété ou une hyperactivité
La cohérence et la régularité sont essentielles pour éduquer le chiot.
C’est pourquoi il faut se mettre d’accord avec tous les membres de la famille sur les règles à adopter. Sensibiliser les enfants est primordial pour réussir les apprentissages.
Auteur : Lydie Dronet responsable de la pension pour chien Tiques et Puces dans le 44 (visite à domicile pour les autres animaux).
